Alain Delaporte-Digard explique la notion de hara et d’enracinement de ce hara ; une manière de se sentir plus stable dans son corps, physiquement, psychologiquement et émotionnellement.

 

« Qu’est-ce que le hara ?

Le hara se situe dans l’espace du ventre, c’est l’endroit du corps le plus important pour les Japonais. Ils le considèrent comme un deuxième cerveau mais surtout comme le centre vital de l’être humain. Le ventre est notre centre de gravité physique mais également émotionnel.

Il ne faudrait pas être dans les émotions du haut du corps mais dans celles du ventre pour une meilleure stabilité. En effet, quand le centre de gravité est en haut, on est instable. Et nous sommes souvent trop hauts, entre le cerveau et le cœur. Nous avons souvent trop d’émotions et de pensées dans le thorax et cela nous rend instable – physiquement, mentalement et émotionnellement.

En étant dans le ventre, on prend appui dans le sol. On est centré depuis ce point – le point résultant de toutes les parties du corps : le centre de gravité de conscience.

Comment fonctionne ce ventre – ce hara – par rapport à l’extérieur ?

On peut le considérer comme un aéroport, avec des avions qui arrivent et d’autres qui repartent. Les avions qui arrivent sont les informations visuelles, auditives et de nos autres sens : toutes les sources qui nous relient à l’extérieur et qui vont nous permettre de bouger et de vivre de manière adéquate. Essayons de les recevoir avec le ventre plutôt qu’avec le cerveau.

Depuis ces informations, d’autres avions vont décoller ; mes mouvements sont les avions qui partent.

En étant dans mon ventre plutôt que dans mon cerveau, je fais des raccourcis et peux avoir des réactions médullaires, c’est-à-dire de la moelle épinière. C’est un arc nerveux beaucoup plus court.

Le hara est une manière d’aller plus vite et de moins se fatiguer. En étant moins haut dans le corps, on est plus stable en arts martiaux, lors d’une attaque, mais également dans les situations du quotidien : toutes les situations professionnelles et familiales. Si je vis depuis mon hara, je vis plus paisiblement, en conscience et en confiance.

L’illusion serait de croire que le hara nécessite un ventre très fort ; « plus mon ventre est musclé, plus il est dur et plus j’ai de la force. » C’est totalement faux. Le hara est un réservoir d’énergie, une manière de stocker de la puissance paisible immédiatement utilisable au fond de soi. Au repos, le ventre doit donc rester souple. C’est un ventre de toutes les douceurs. Ma force intérieure doit être une force de présence, une manière d’être stable et ferme : une force tranquille. Pour fonctionner, ce hara doit être relié à deux autres points : l’intérieur des genoux et les gros orteils.

Les gros orteils plantés dans le sol, le hara s’enfonce dans le sol ; c’est l’enracinement du hara.

Quand je suis planté avec le ventre et les pieds dans le sol, je suis beaucoup plus stable et il est beaucoup plus difficile de me faire bouger que si je me tiens avec le haut du corps.

Mais le hara, c’est aussi être relié à toutes les parties de notre corps depuis le centre du ventre pour se centrer et se rassembler. C’est un rassemblement qui est capable, à partir du ventre, d’exploser sur l’extérieur. (…) »

• Alain Delaporte-Digard, pour SereniTV.

 



Alain Delaporte-Digard
Pendant ses nombreux tours du monde, Alain Delaporte-Digard a développé une connaissance de l’être dans sa globalité, une compréhension du fonctionnement du corps et de ses blocages, un savoir-faire amenant au savoir-être.

Il a créé avec sa femme Josiane une méthode pour réguler les flux dans le corps, la bioRégulation. Il continue à créer des SPA dans le monde entier (Giorgio Armani à Tokyo, le nouveau paquebot France, …, SPA en Azerbaidjan et au Maroc en cours).

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