Vivre mieux, vivre vieux, faire des claquettes !
Le terme « tap dance », « danse des claquettes » en français, provient du son produit par les fers fixés aux chaussures des claquettistes américains du 19ème siècle. Également percussionnistes, ces héritiers des danses irlandaises à gros sabots et danses d’esclaves noirs, ont développé sans le savoir une véritable discipline sportive qui prône le naturel et la spontanéité.
Ce style de danse gagne en popularité aux États-Unis, au début du siècle dernier. Les claquettistes ou « tap dancers » qui s’adaptent très bien au rythme du jazz naissant, font une percée fulgurante dans le milieu musical des années 1920 jusqu’à être considérés comme des musiciens à part entière. Ceux-là représenteront les claquettes rythmées (« rhythm tap »), étroitement liées au jazz. Les autres développeront une variante axée sur les pas de danse, avec les claquettes de Broadway (« Broadway tap »), un style majeur de la comédie musicale. Quels qu’en soient les courants, un seul objectif pour tous les artistes : utiliser les pieds pour frapper le sol de leurs chaussures ferrées aux talons et sur les pointes, afin de créer diverses variétés rythmiques.
Ceci concourant à faire des claquettes une pratique sportive ludique dont la pratique régulière contribue à raffermir les fesses et mollets en stimulant les muscles de ces régions, aussi bien que les quadriceps. Les pratiquants de longue date constatent tous à la longue, que les jambes se fusèlent pour le plus bel effet. Cette discipline dansée développe en plus, l’oreille musicale et la coordination des mouvements. Elle constitue une pratique intéressante pour les athlètes de toutes disciplines souhaitant améliorer leurs performances en cardio-training, tout en développant de bonnes bases de danse. Un aperçu des pas exécutés par le danseur de claquettes Savion Glover (chorégraphe du long-métrage d’animation Happy Feet) laisse penser qu’il s’agit d’une performance sportive, demandant un effort soutenu d’endurance.
L’improvisation étant un aspect essentiel de cette discipline, la spontanéité qu’elle met en avant, crée un sentiment de simplicité. L’équipement minimaliste (une paire de chaussures ferrées à partir de 45€), et le prix des cours oscillant entre 10 et 15 € /heure, l’ouvre à un large public. A l’instar de Shirley Temple qui débuta les claquettes à l’âge de trois ans, les enfants entreront volontiers dans cette danse car l’effort demandé n’est pas excessif, au vu du rendu spectaculaire de cet art fondé sur le détail. Un nombre important de mouvements se déroule au sol, à l’inverse des disciplines fondées sur le lever de jambes, plus ardues à la pratique débutante.
Aucune étude scientifique encore, ne s’est penchée sur la question. Pourtant, de la longévité constatée chez la plupart des claquettistes à l’affirmation que cette pratique a un lien directe avec l’allongement de la durée de vie, il n’y a qu’un « pas ». Gene Kelly aura pleinement vécu jusqu’à 83 ans, Fred Astaire quant à lui, aura mené la danse jusqu’à l’âge de 88 ans. Les frères Nicholas qui ont débuté leur carrière en 1930, ne quitteront la scène que soixante ans plus tard ! Sans oublier Ginger Rogers, moitié mythique de Fred Astaire à l’écran, qui aura tiré sa révérence à 84 ans.
? Vous souhaitez vous initier aux claquettes ?
Plus d’informations sur le site de la Fédération Française de Danse Jazz
• Hélène, pour www.sereni.org
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