En nutrithérapie, « nous sommes ce que nous mangeons »
La nutrithérapie consiste à équilibrer l’alimentation par l’apport de nutriments. Elle a pour objectif d’optimiser la santé, les performances physiques ou encore intellectuelles. Elle est aussi bien utilisée pour retarder les effets du vieillissement que dans le traitement du cancer. La nutrithérapie se donne pour objectif de soigner les pathologies par des nutriments dont nous avons besoin quotidiennement : macronutriments (glucides, lipides, protides) ou micronutriments (vitamines, minéraux) et tous les autres éléments essentiels comme certains acides gras, acides aminés et de nombreux antioxydants.
Pourquoi « s’auto-réparer »?
Notre alimentation est infectée par de nombreux polluants comme les métaux toxiques, les substances chimiques multiples (pesticides, phtalates, bisphénol A…). Il existe également des méthodes de production qui très mauvaises pour notre organisme telle que l’upérisation (stérilisation du lait à haute température) souvent utilisée dans l’industrie agro-alimentaire. Ainsi, la nutrithérapie, mégavitaminothérapie ou méthode orthomoléculaire résulte du principe que de très nombreux troubles sont dus à des carences en nutriments. Elle peut représenter une prise en charge de notre santé, pour prévenir et soigner les pathologies les plus diverses par des nutriments, substances présentes dans les aliments et les suppléments nutritionnels, les vitamines et minéraux, acides gras essentiels et acides aminés.
Le principe
Il ne s’agit pas de médecine mais bien de prévention. Le médecin a à sa disposition une batterie de protocoles thérapeutiques concernant l’ensemble des pathologies en compléments de la médecine occidentale. Le but est tout simplement d’en améliorer l’efficacité. La nutrithérapie se base sur des compléments alimentaires : oligo-éléments, vitamines, anti-oxydants, acides gras, acides aminés oméga 3,6,9. Ceux-ci représentent des besoins fondamentaux et sont immédiatement reconnus par l’organisme et sont capables de s’insérer dans notre métabolisme pour agir en profondeur. Elle cherche la cause d’un trouble dans l’alimentation ou le mode de vie et agit en symbiose avec l’organisme.
Le nutrithérapeute réalise dans un premier temps des examens biologiques, ensuite il établit un bilan nutritionnel et par la suite prescrit un régime alimentaire adapté, comprenant des nutriments et/ou des phytonutriments. La nutrithérapie ne cause pas d’effets secondaires et il n’y a aucune contre-indication. Les compléments alimentaires sont parfaitement tolérés par l’organisme. En quelques mots, il s’agit d’utiliser la nourriture dans la prévention et le traitement de certaines maladies, en fournissant des conseils alimentaires, et la consommation de compléments alimentaires. Attention cela n’a rien à voir avec la médecine pratiquée par les nutritionnistes.
Quelles pathologies ?
Plusieurs dizaines de milliers d’études ont montré qu’un simple conseil alimentaire peut être bénéfique dans le cadre du stress, de l’hypertension, du surpoids, de la spasmophilie, de la cataracte, pour retarder l’apparition de troubles cognitifs etc… La nutrithérapie représente un traitement alimentaire et complémentaire aux pathologies les plus graves : cancers, hépatites, maladies de dégénérescence, diabète, pathologies cardio-vasculaires, infections comme (VIH)… Elle serait aussi un bon moyen de réduire de moitié certaines malformations chez l’enfant et est indiquée dans le cadre de la presbyacousie chez les personnes âgées. Des chercheurs ont aussi prouvé que les déficits en minéraux et en vitamines peuvent être à l’origine de certains cas d’infertilités féminines et masculines.
Une nouvelle approche thérapeutique
En 1968, Linus Pauling, double prix Nobel a employé le terme orthomoléculaire qui signifie, étymologiquement, apport moléculaire juste. Mais bien avant cela, Hippocrate de Cos disait dans une maxime : « Que ta nourriture soit ton médicament et ton médicament ta nourriture! ». D’ailleurs les médecins lui doivent ce serment qu’ils prononcent lors de la remise de leur diplôme. Donc gérer sa santé par une bonne alimentation n’est pas un nouveau concept. C’est aussi une méthode reconnue depuis longtemps en Chine. Et pour cause, les premiers traités de médecine y font référence environ 2000 ans avec JC! Mais encore, le gastronome Anthelme Brillat-Savarin (1755-1826) a écrit un ouvrage « Physiologie du goût », il y dit notamment « dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es! « , et « la destinée des nations dépend de la manière dont elles se nourrissent. » De façon plus contemporaine, la nutrithérapie est née il y a 40 ans aux États-Unis. Elles portait alors le nom de médecine orthomoléculaire, autrement dit soigner par des molécules que l’organisme connaît déjà.
La législation
Les pays occidentaux imposent aux fabricants de compléments alimentaires un cadre strict basé sur le respect des apports quotidiens recommandés pour éviter le surdosage. La nutrithérapie doit être utilisée uniquement dans le cadre d’un usage complémentaire de l’alimentation quotidienne. La production doit également répondre aux normes HACCP (Hazard Analysis Critical Control point). Une méthode de sécurité sanitaire des denrées alimentaires élaborée aux États-Unis par un laboratoire qui dépend de la NASA. Son objectif est de réduire les dangers qu’ils soient biologique, chimique et physique. Elle nécessite enfin une agrégation de la par les autorités sanitaires AFSCA (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire).
Quoi qu’il en soit, une alimentation quotidienne équilibrée est nécessaire pour l’organisme. C’est un fait universellement reconnu. Les macronutriments et les micronutriments jouent un rôle essentiel dans la prévention et le traitement de l’ensemble des maladies au-delà de la simple correction des déficits. Ils sont en vente libre, mais il vaut mieux s’adresser à un nutritionniste avant de les ingérer. Et oui, certains minéraux ne doivent être donnés que sous certaines formes, un apport excessif de certaines vitamines peut être mauvais pour l’organisme et il existe des nutriments qui sont incompatibles entre eux.
• Emmanuelle Grimaud, pour www.sereni.org
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