Lorsque l’on surveille sa silhouette, privilégier les produits « allégés en » est très tentant. Mais pouvons-nous vraiment faire confiance aux produits « light » ? Quels sont les effets de ce genre d’aliments ?

 

Privilégiez les vrais sucres aux édulcorants. Image du domaine public.
Privilégiez les vrais sucres aux édulcorants. Image du domaine public.

 

Perdre du poids passe par des activités sportives régulières et une alimentation équilibrée. Lorsqu’il s’agit de surveiller son alimentation, il est tentant de faire confiance aux produits « light ». Laitages, céréales, sodas, biscuits… la diversité des produits « allégés en » est diversifiée et peut facilement prendre place dans sa routine alimentaire. Mais d’après de nombreux experts et plusieurs études, les produits « light » seraient inefficaces pour perdre du poids. Et si leur prix est plus cher que les produits classiques, ils auraient un effet pervers sur notre métabolisme. En cause, les édulcorants contenus dans les produits « light ». En effet, dans son rapport du 9 janvier 2015, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) rapporte que « concernant les bénéfices nutritionnels, les études ne permettent pas de prouver que la consommation d’édulcorants en substitution aux sucres présente un intérêt sur le contrôle du poids ».

 

Faux sucre et fausses promesses

 

Si un produit doit présenter une teneur en sucres ou en graisses réduite de 30% par rapport au produit de référence pour être étiqueté légalement comme « allégé », aucune mention n’est faite sur l’apport calorique total. Les fabricants vont donc généralement compenser un manque de sucres par un surplus de matières grasses et vice versa. Au final, le produit « light » aura une teneur énergétique comparable à l’original.

 

Manger « light » mais manger plus

 

Dans une étude publiée dans la revue scientifique Cell Metabolism, des scientifiques australiens révèlent le mécanisme des édulcorants contenus dans les produits « light ». En menant deux expériences, l’une sur des mouches et l’autre sur des rongeurs, les scientifiques de l’université de Sydney et du Garvan Institute of Medical Research se sont rendu compte que les faux sucres n’activent pas les circuits de la récompense comme les vrais. En faisant suivre un régime à base de sucralose (édulcorant utilisé par l’industrie agroalimentaire) pendant 5 jours pour les mouches et 7 jours pour les souris, puis en leur faisant suivre une alimentation normale dans un deuxième temps, les scientifiques ont observé que les cobayes mangeaient davantage pour être satisfaits. Les mouches et les rongeurs ont en effet mangé 30% plus qu’avant le régime. Selon le Pr Greg Neely, l’un des auteurs de l’étude, « les circuits de la récompense du cerveau associent la sensation sucrée à un contenu énergétique. Lorsque l’équilibre sucre et énergie est différent pendant un certain temps, le cerveau rééquilibre afin d’augmenter l’apport calorique total ». Un phénomène de compensation qui s’ajoute à un réflexe de déculpabilisation : « puisque le produit est « light », je peux me permettre de consommer davantage ».

 

Privilégier les vrais sucres

 

En plus de ne pas être efficace pour la ligne, les scientifiques australiens montrent que les produits allégés à base d’aspartame, de saccharine ou de sucralose provoquent une forme d’hyperactivité et d’insomnie. Il est donc conseillé de privilégier les aliments naturels qui vous permettront d’obtenir plus rapidement la satiété. En consommant des vrais sucres avec modération, vous parviendrez plus facilement à perdre du poids sans perturber votre organisme.

 

Une alimentation qui doit être combinée à une activité physique régulière, car rappelez-vous que rien ne fait grossir si l’on dépense l’énergie que l’on vient de consommer.

 

Sarah Belnez pour Sereni Magazine.