Proposé par l’État, le Service Civique s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap. Il permet de découvrir une profession sans condition de diplôme, en France ou à l’étranger.

 
 

mission-de-service-civique-a-unis-cite-environnement-image-du-domaine-public
Mission de Service Civique à Unis-Cité Environnement. Image du domaine public.

 
Depuis 2010, le Service Civique s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap. Les missions peuvent s’effectuer en France ou à l’étranger pendant six à douze mois, avec une durée de travail hebdomadaire d’au moins 24h. Le principal avantage du Service Civique réside dans son accessibilité : il n’exige pas de diplôme particulier et peut s’effectuer dans neuf domaines d’action, la solidarité, l’environnement, la mémoire et la citoyenneté, le sport, la culture, l’éducation, la santé, l’intervention d’urgence et l’aide humanitaire. S’il peut être effectué auprès d’associations, de collectivités territoriales (mairies, départements ou régions) ou d’établissements publics (musées, collèges, lycées…), il est généralement réalisé au sein d’associations. Que ce soit avec les contrats aidés ou les services civiques, les structures associatives peuvent compter sur l’État pour augmenter leurs effectifs avec le minimum d’investissement.

 
 
Bon tremplin ou pente glissante ?

 

Le Service Civique permet d’obtenir une rémunération versée par l’État fixée à 573,65 euros net par mois. S’il est difficile d’imaginer vivre avec une pareille somme, l’ « après service civique » est peu reluisant puisqu’il n’ouvre aucun droit au chômage. La cotisation pour la retraite est néanmoins comptabilisée chaque trimestre. Cependant, le Service Civique n’est pas incompatible avec une poursuite d’études ou un emploi à temps partiel. De plus, les volontaires en Service Civique bénéficient d’une protection sociale intégrale et le bénéfice de l’aide au logement est conservé pendant leur mission.

 

Outre l’aspect financier, le Service Civique permet d’acquérir de l’expérience et des compétences tout en découvrant le monde du travail. Il permet à certains jeunes de mettre un pied dans une profession, de trouver leur voie ou de s’investir dans une cause humanitaire. Mais de nombreux jeunes ayant expérimenté le Service Civique, notamment au sein d’associations, constatent que l’énergie et les efforts qu’ils ont fournis ne sont pas proportionnels à ce qu’ils reçoivent, que ce soit financièrement ou humainement. S’il permet d’acquérir des expériences sans diplômes et de dynamiser l’offre culturelle, le Service Civique s’accompagne bien souvent de déceptions lorsque l’humain passe au second plan, paradoxe pour l’associatif dont les fondements reposent sur celui-ci.

 
 

Sarah Belnez pour Sereni Magazine.