Les séniors ont leurs structures
Face au manque grandissant de places en maisons de retraites et aux désirs d’une solution plus familiale ou plus personnalisée, de nombreuses alternatives ont été créées.
Le maintien à domicile
Cette solution permet aux personnes âgées qui ont perdu leur autonomie mais qui ne veulent pas quitter leur maison d’être aidés pour les tâches quotidiennes mais pas pour les actes médicaux.
Pour financer les services à domicile, il est possible de bénéficier de l’APA), sous certaines conditions de revenus comme pour le financement d’une maison de retraite.
Les aides fiscales sont particulièrement avantageuses : 50 % des sommes versées pour des services à la personne peuvent être déduites de l’impôt sur le revenu dans la limite de 7 500 € par an pour les personnes âges de plus de 65 ans.
Il est à noter également que, lorsque l’on a recours à un organisme agréé de services à la personne, le taux de TVA des prestations est réduit à 5,5 % au lieu de 19,6 %.
Enfin, il est également possible d’effectuer le paiement des prestations grâce au Chèque Emploi Service Universel (CESU).
Les familles d’accueil
Il existe par exemple des familles d’accueil pour personnes âgées, un système qui fait l’objet d’un encadrement juridique très strict. Le gérant a le statut d’employée familiale et est donc la salariée de ses pensionnaires. Il partage gîte, couvert et activités avec ses « locataires ». Ce système permet un accueil familial où les personnes âgées peuvent personnaliser leur espace et se sentir comme à la maison. Ce système est également plus économique qu’une maison de retraite.
Ce placement est destiné aux personnes âgées de plus de 60 ans :
– Ne disposant plus de l’autonomie suffisante pour vivre à leur domicile de façon indépendante,
– Recherchant une solution alternative au placement en établissement
– Dont le moral décline, suite à la disparition d’êtres chers
– Dont le retour à domicile est devenu impossible, suite à une hospitalisation
– Prises en charge par leur famille naturelle elle-même « vieillissante », ou souhaitant « souffler » quelques temps…
– Ou pour des séjours de weekend ou de vacances hors établissement…
Pour trouver ce type d’hébergement il faut se renseigner au Conseil Général de son département.
Les maisons et immeubles intergénérationnel
La ville de Mulhouse a montré l’exemple en construisant un immeuble permettant à 3 générations de cohabiter ensemble sans se gêner.
Vivre à plusieurs générations dans un même logement permet aux personnes âgées d’être entourée des siens et de garder le moral. Les descendants qui hébergent leur ainés peuvent bénéficier d’un réduction d’impôts. Cette déduction est égale à 3 203 € et ne nécessite pas la fourniture de justificatifs.
Cette possibilité, d’alternative aux maisons de retraite, est subordonnée à l’une des deux conditions suivantes : que le ou les ascendants recueillis ne disposent pas de ressources ou ne perçoivent que l’allocation aux vieux travailleurs et des allocations supplémentaires versées par le fonds de solidarité vieillesse et le fonds spécial d’invalidité ; ou bien qu’ils soient âgées de plus de 75 ans et disposent d’un revenu imposable 2007 inférieur ou égal à 7 635,53 € (13 374,16 € dans le cas d’un couple.)
Cas particulier : Si vous logez gratuitement un ascendant dans un logement distinct du vôtre, vous pouvez déduire une pension alimentaire égale au loyer que vous pourriez demander si cet appartement était loué à des tiers.
• Clémentine Fouquet, pour www.sereni.org
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