Les rôles s’inversent avec la web-série « Martin sexe faible »
« Et si les hommes prenaient la place des femmes? Dans le monde de Martin, ce sont les femmes qui ont le pouvoir ». Créée par Juliette Tresanini, Antoine Piwnik et Paul Lapierre, la web-série « Martin sexe faible » s’amuse à inverser les rôles entre les hommes et les femmes.
Harcèlement de rue, inégalités salariales, discrimination à l’embauche… Dans « Martin sexe faible », les injustices quotidiennes sont plutôt bien représentées. Mais si les femmes sont généralement les cibles de ces comportements négatifs, la web-série de Juliette Tresanini, Antoine Piwnik et Paul Lapierre inverse les rôles. Dans ce monde parallèle, les hommes représentent le « sexe faible » et les femmes sont au pouvoir. Produite par Studio 4, la plateforme de France Télévisions, la web-série « Martin sexe faible » utilise les codes du sexisme de façon humoristique et consciente. Car si les aventures de Martin (Paul Lapierre) peuvent faire sourire, elles illustrent pourtant le « sexisme ordinaire » dont sont victimes des millions de femmes. Sereni vous propose de découvrir quelques épisodes :
L’allumeur
« La chemise ouverte, c’est provoquant? Le petit jean moulant, c’est permis? Et les bras nus, on a le droit? Harcelé dans la rue, Martin est sauvé par sa sœur… Mais quand elle lui reproche de provoquer les filles, il craque ! ».
Cet épisode pointe du doigt le harcèlement rue et la double peine que peuvent ressentir les victimes. Car en plus de subir une pression morale et/ou physique, elles sont parfois confrontées à une culpabilité instaurée par leur entourage. « Est-ce ma faute ? », « Est-ce que ma tenue était trop provocante ? ». Personne ne devrait à remettre en question ses tenues, baisser la tête ou changer de trottoir par peur. L’association Stop au harcèlement de rue informe, sensibilise et mène des actions pour combattre ce phénomène. On retrouve ce thème dans l’épisode « Harcèlement ».
L’entretien d’embauche
« Pour son entretien d’embauche, Martin est victime de propos sexistes… D’habitude réservés aux femmes! ».
« Vous n’avez pas encore d’enfants ? », « Vous êtes célibataire ? », « Beau C.V. C’est rare pour un mec ». La discrimination à l’embauche dont est victime Martin n’est pas anodine. Selon le 8e Baromètre DDD/OIT de perception des discriminations dans l’emploi, le fait d’être une femme reste un inconvénient à l’embauche pour 37% des sondés. De plus, 88% des sondés estiment que la séniorité (être âgé de plus de 55 ans) est le facteur le plus discriminant, devant le fait d’être enceinte (85%).
L’andrologue
« L’andrologue tous les six mois, c’est chiant… Quand il se fait remplacer par une femme, c’est pire! Et quand il t’annonce que tes spermatozoïdes sont feignants, ton horloge biologique s’emballe ! Martin n’a plus que cinq ans pour faire un enfant..? Mais il n’a pas encore trouvé la princesse ».
Sur un thème plus léger mais tout aussi dérangeant, la web-série aborde le terme de la maternité. Comment faire comprendre que l’on ne veut pas d’enfants sans subir le jugement des autres ?
Pour le moment, la chaîne Youtube de Studio 4 propose douze épisodes.
Sarah Belnez pour Sereni Magazine.
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