Sortie le 20 avril 2016, la comédie de François Desagnat rassemble plusieurs générations sous le même toit et dans les salles de cinéma. Adopte un veuf dépeint avec humour le quotidien d’une colocation intergénérationnelle.

 
 

« Lorsqu’on est veuf depuis peu, il est difficile de s’habituer à sa nouvelle vie… C’est le cas d’Hubert Jacquin, qui passe le plus clair de son temps dans son immense appartement à déprimer devant sa télé. Un beau jour, suite à un quiproquo, sa vie va être bouleversée. Manuela, une jeune et pétillante baroudeuse à la recherche d’un logement s’invite chez lui ! D’abord réticent, Hubert va vite s’habituer à la présence de cette tempête d’énergie, qui parvient même à le convaincre de loger deux autres personnes. Entre les errements de Paul-Gérard que sa femme a quitté et les gardes à l’hôpital de Marion la jeune infirmière un peu coincée, la vie en colocation va réserver à Hubert de nombreuses surprises… »

 

 

Par nécessité financière ou pour éviter la solitude, de nombreux Français font le choix de la colocation. Selon un sondage réalisé par l’institut CSA pour le réseau Guy Hoquet l’Immobilier, 1 Français sur 6 (16%) déclare avoir déjà vécu en colocation, dont 31% de la tranche des 18-24 ans. Mais vivre en communauté lorsque l’on se connait à peine constitue un véritable défi. Les tâches ménagères, le rythme de vie ou le partage des pièces communes sont autant de situations qui s’avèrent délicates lorsque les générations se mêlent. Adopte un veuf offre 97 minutes d’humour et de tendresse, certes faciles, mais toujours bonnes à prendre. Pour son premier grand rôle au cinéma, Bérangère Krief (Manuela Baudry) est égale à elle-même : drôle, solaire et attachante. L’énergie de cette jeune étudiante naïve parvient à réchauffer le cœur meurtri d’un homme en deuil, et les nôtres au passage. Si le réalisateur ne s’est pas privé de gags largement testés et approuvés, il a su utiliser des mécanismes qui fonctionnent. Mais pour son deuxième long-métrage en solo, François Desagnat s’est surtout entouré d’un beau panel d’acteurs (André Dussollier, Bérengère Krief, Julia Piaton, Arnaud Ducret). Le réalisateur de La Beuze et de Les 11 commandements, s’est rapproché de la légèreté et de la fraîcheur dont il avait su faire preuve avec 15 ans et demi. Une direction qui le récompense puisque le Festival International du Film de Comédie de l’Alpe d’Huez 2016 (Edition 19) lui a attribué le Prix Spécial du Jury pour Adopte un veuf.

 
Mention spéciale au jeune Panayotis Pascot qui joue le patient phare de Marion (Julia Piaton). À 17 ans il avait rejoint l’équipe du Petit Journal sur Canal + en s’adaptant aisément à l’humour du programme. Ses brèves scènes profilent une belle carrière au petit ou au grand écran.

 
 

Sarah Belnez pour Sereni Magazine.