Maria Callas : la voix du siècle

(1923-1977)

Célèbre pour sa magnifique voix de soprano et sa carrière glorieuse semée d’aventures, le nom de Maria Callas est un véritable mythe. Revenons sur le parcours et la vie de celle que l’on surnomme « La Callas ».


Les débuts


Maria Anna Sophia Kalogeropoulos est née aux États-Unis dans une famille plutôt pauvre. Ses parents simplifient leur nom en Callas mais la vie reste difficile. Sa mère rêve de mener ses filles à une carrière artistique : Maria étudie le piano puis le chant. Elle débute alors qu’elle n’a que 17 ans dans Boccace, de Franz Suppé puis sa carrière prend un tournant décisif lorsqu’elle rencontre le chef d’orchestre italien Tullio Serafin qui lui offre le rôle de La Gioconda en 1947. Il fera de Maria « La Callas ».


Une voix imparfaite mais riche


On connaît surtout Maria Callas pour ses interprétations expressives et pleines d’émotion. Certains comparent sa voix à une « cascade de sons pleine de drames et d’émotions ». Elle a beaucoup apporté à l’art lyrique surtout grâce à sa façon de dévoiler les multiples facettes d’un personnage en jouant avec sa voix.




Un poids plume dans l’opéra


Elle s’est modelée pour devenir une beauté, sur les conseils de Luchino Visconti qui lui conseille de perdre 30 kilos avant de travailler avec lui. Elle en perd 40 et devient l’interprète idéale autant vocalement que physiquement pour le répertoire du belcanto et pour la Tosca de Puccini. Elle a marqué les esprits par son physique de mannequin parmi les chanteuses d’opéra habituellement plantureuses.


A la une des journaux à scandales


Maria Callas est plus connue par le grand public pour ses déboires sentimentaux et ses « accidents de parcours » que pour sa voix. Son divorce avec Gianbattista Meneghini, son premier mari, est accueilli avec fracas en 1960 et sa liaison avec le milliardaire grec Aristote Onassis est également très médiatisée. Maria fait scandale en 1958 où, après une fausse note devant le Président de la République Italienne, elle déclare forfait.


Une fin de vie tragique


La fin de vie de La Callas fait contraste avec sa vie remplie de succès. Tandis qu’elle perd peu à peu sa voix et finit sa carrière, Aristote Onassis la quitte pour Jacky Kennedy. Elle passe ses dernières années seule dans son appartement parisien où elle écoute inlassablement ses enregistrements. Elle meurt en 1977. Bien qu’il s’agisse officiellement d’une crise cardiaque beaucoup croient en la thèse du suicide qui n’a jamais pas pu être vérifiée.


• Clémentine Fouquet, pour www.sereni.org



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