Les techniques du pressing bio
Grâce à la vague verte qui souffle sur la France, même les pressings, réputés pour leur utilisation de produits chimiques, changent leurs habitudes ! Les pressing écolos débarquent : qui sont-ils et sont-ils vraiment verts ?
Pourquoi opter pour le pressing vert ?
Les pressing dits « bio » ou « écolos » utilisent différentes techniques pour remplacer le perchloroéthylène qu’utilisent les pressings classiques. Ce produit est extrêmement toxique pour l’environnement et pour l’homme. Il serait cancérigène et pourrait causer des troubles neurologiques, rénaux ou hépatiques.
Un pressing classique
Les vêtements trempent dans du perchloroéthylène pur et sèchent ensuite pour se débarrasser du produit toxique. En théorie, il ne reste plus de produit sur le vêtement mais dans la réalité 100% du produit ne s’évapore pas des vêtements plus épais comme dans les manteaux. Il peut même subsister sur le vêtement près de 4 mois après !
Les techniques « bio »
Les pressings « bio » utilisent un système de lavage à l’eau, un lavage à base de siloxane D5 ou de KWL.
L’aqualavage
Il s’agit d’un nettoyage humide très peu consommateur en eau et n’utilisant que des produits bio dégradables.
Le siloxane D5 est utilisé en circuit fermé et le titulaire du brevet, Nicolas de Bronac (également fondateur de la chaîne de pressing bio Séquoia), explique que les filtres capturent 30 litres de D5 souillé par trimestre. Il est renvoyé chez le fabricant qui le recycle. Ses détracteurs dénoncent cependant son caractère polluant.
Le KWL, lui, est un dérivé pétrolier très utilisé en Allemagne où il a été inventé. On le trouve en France sous la marque Ipura. Il permet de consommer 4 fois moins d’eau et 3 fois moins d’énergie mais ne peut en rien être qualifié de « bio » ou « écolo » !Il faut environ 2 à 3 litres pour un cycle de machine à laver contre une soixantaine pour le perchloroéthylène. Les vêtements ressortent aussi bien nettoyés et plus doux.
Le pressing écolo, on y va ?
Bien qu’on ne puisse qualifier ces pressings de « bio » à 100%, ils constituent une bonne alternative aux pressings traditionnels. Toutes ces avancées rendent le pressing moins nocif pour les employés -qui ressentent une vraie différence-, pour les clients qui retrouvent des vêtements beaucoup plus sains et bien entendu, pour notre belle planète !
Côté tarifs, les pressings écolo sont aussi abordables que les pressings classiques, alors pourquoi ne pas franchir le pas ?
• Clémentine Fouquet, pour www.sereni.org
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