La petite souris, le Père Noël, le lapin de Pâques… Ces mythes permettent aux enfants de se construire un monde imaginaire rassurant dès leur plus jeune âge. Mais entre rêve et réalité, mensonge et confiance, que raconter à ses enfants ?

 
 

Une phase de croyances nécessaire à l’enfant.

 

« As-tu bien été sage cette année ? Le Père Noël voit tout ! ». Le célèbre personnage rouge est certainement le premier gros mensonge que les parents confient à leurs enfants. Si certains ont du mal à perpétuer ce mythe auprès de leurs enfants, la majorité des psychologues et pédopsychiatres s’accordent à dire que le Père Noël et autres personnages imaginaires ne sont pas néfastes. Au contraire, croire en eux est un passage nécessaire au bon développement de l’enfant. Entre réalité et imaginaire, il se construit un monde avec des personnages imaginaires illimités : le Père Noël, la petite souris, le lapin de Pâques, des amis imaginaires, mais aussi des fantômes, des monstres, etc. Toutes ces inventions lui permettent de faire face à une réalité parfois difficile à comprendre et à vivre pour un enfant. Croire au Père Noël est donc un comportement totalement sain qui lui permettra par la suite de développer sa créativité. Certains parents, pour des raisons religieuses ou personnelles, refusent de mentir à leur enfant et lui annoncent d’emblée que ces personnages n’existent pas. C’est leur choix et leur enfant ne sera pas traumatisé. Cependant, lui imposer cette vérité c’est l’empêcher de profiter de ce monde imaginaire qui le rassure et le construit.

 
 

Comment et quand lui dire ?

 

Si cette phase de croyances est nécessaire, elle est également temporaire. Mais annoncer soi-même la vérité n’est pas forcément la meilleure solution. Vers 5-7 ans, généralement vers son entrée en école primaire, l’enfant acquiert une logique qui le laisse penser que c’est impossible : « comment peut-il passer par la cheminée ? », « comment peut-il faire le tour de la planète en une nuit ? », etc. De plus, les « grands » de son école ne se gêneront pas pour lui expliquer que les parents sont derrière tout ça. Mais si votre enfant montre quelques doutes, cela ne signifie pas qu’il est prêt à accepter la vérité. Il est conseillé de ne pas prendre les devants mais d’être à ses côtés dans son cheminement vers la vérité. Pour le rassurer et lui permettre d’affronter cette réalité, confiez-lui être passé par les mêmes étapes. Cela lui permettra de s’identifier et de se situer au sein d’une croyance familiale. Mettez-le dans la confidence, il sera fier et heureux d’être complice de ces secrets magiques que les plus petits ne doivent pas découvrir. Enfin, expliquez-lui que même si le Père Noël n’existe pas, la magie qui le rendait heureux durant cette période n’est pas terminée et que c’est à toute la famille de la garder vivante.

 
 

Sarah Belnez pour Sereni Magazine.