Le réchauffement climatique est un phénomène qui nous concerne tous. Si certains sont découragés d’avance par l’envergure de la problématique, les loutres de mer prouvent que chacun peut agir à son niveau pour protéger l’environnement.

 

Les loutres nous montrent la voie verte. Image du domaine public.
Les loutres nous montrent la voie verte. Image du domaine public.

 

Comme le rappelle le Gouvernement, « l’effet de serre est un phénomène naturel consistant en l’absorption par un certain nombre de gaz d’une partie du rayonnement infrarouge de la Terre, retenant ainsi de la chaleur. Cela permet d’obtenir une température moyenne de 15° C contre -18°C si cet effet n’existait pas ». Mais les activités humaines ont accentué considérablement ce phénomène en émettant davantage de gaz à effet de serre. Le dioxyde de carbone (CO2, gaz carbonique) est le principal gaz à effet de serre d’origine anthropique (76% des émissions). Ce surplus de gaz accélère le réchauffement climatique et comporte de nombreuses conséquences : disparition d’espèces animales, montée du niveau des océans, vagues de chaleur…

 

Du 30 novembre au 11 décembre 2015, plus de 150 chefs d’État et de gouvernement se sont réunis à Paris pour la 21ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques. S’ils se sont mis d’accord pour maintenir le réchauffement climatique mondial en deçà de 2°C, cette conférence au sommet montre qu’il est grandement temps d’agir. Un constat que les loutres de mer n’ont pas attendu pour intervenir.

 

Une alimentation verte

 

Derrière son adorable moustache, la loutre de mer joue un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique. Des chercheurs de l’Université de Californie de Santa Cruz (États-Unis) ont révélé une étude rédigée à partir de quarante années de données concernant les effets indirects de la loutre de mer sur le CO2 en Amérique du Nord. Grâce à son penchant culinaire pour les oursins, la loutre de mer protège les macro-algues brunes qui tapissent les océans. Une action salvatrice puisque les forêts d’algues peuvent absorber 12 fois plus de CO2 lorsqu’elles ne sont pas sous la menace des oursins. Mais la photosynthèse des algues n’est pas leur seul atout : elles servent également d’habitat à de nombreuses espèces et protègent les rivages de l’érosion des côtes. L’alimentation de la loutre de mer permet donc de limiter la prolifération des oursins, de protéger les algues et ainsi de diminuer les émissions de gaz CO2 présentes dans l’atmosphère. Ce cercle vertueux prouve que la nature peut d’elle-même protéger l’écosystème et que nous devrions repenser notre vision de l’environnement. Cela peut par exemple se traduire par des études et la réintroduction de certaines espèces animales utiles pour l’équilibre de l’écosystème.

 

Chaque geste compte !

 

Sarah Belnez pour Sereni Magazine.