Nos animaux de compagnie font partie intégrante de notre vie et nous les aimons comme un membre de notre famille. Leur dire adieu peut s’avérer extrêmement douloureux, surtout lorsque notre entourage sous-estime cette étape.

 
 

Faire le deuil de son animal peut s'avérer très douloureux. Image du domaine public.
Faire le deuil de son animal peut s’avérer très douloureux. Image du domaine public.

Chat, chien, oiseau, souris, poisson, hamster… La France compte actuellement 63 millions d’animaux familiers pour 65,58 millions de Français selon une enquête FACCO/TNS SOFRES, publiée en mai 2015. Dans de nos nombreux foyers, les animaux de compagnie sont des membres de la famille à part entière. Et quand l’heure du dernier souffle approche, faire ses adieux se révèle très douloureux, d’autant plus lorsque notre tristesse est incomprise et sous-estimée. En plus du chagrin, il faut faire face aux remarques parfois difficiles de notre entourage qui suggère de reprendre un autre animal et souligne que « ce n’est qu’un animal ». Pourtant, ceux qui ont des animaux de compagnie sont bien placés pour savoir qu’ils sont bien plus que des boules de poils. Ils partagent notre quotidien, nous donne de l’amour inconditionnel et nous font nous sentir mieux. Il est donc très injuste de comparer ou juger la douleur de chacun face à la mort de son animal. Si votre entourage ne comprend pas votre tristesse, n’hésitez pas à en parler avec un groupe de parole ou un spécialiste du deuil. L’important est de communiquer sa douleur car se cloîtrer dans le silence ne fait qu’aggraver le processus de deuil.

 
 

Comment lui dire adieu ?

 

Alors qu’un être humain choisit s’il sera enterré ou inhumé ainsi que l’endroit de sa dernière demeure, ces décisions nous reviennent lorsque notre animal décède. L’enterrer au fond du jardin pour toujours l’avoir à ses côtés, choisir la tombe familiale pour le retrouver plus tard, disposer ses cendres dans un endroit symbolique ou encore utiliser un cercueil écologique qui se transformera en arbre. Il est recommandé de faire un choix avant la mort de l’animal afin d’éviter de prendre une décision trop rapide que l’on pourrait regretter. N’ayez pas honte de faire une cérémonie intime, faire un dernier adieu à son animal peut s’avérer très utile dans le processus de deuil.

 
 

Les sentiments face au deuil

 

Déni, colère, tristesse, dépression, culpabilité… Les sentiments que l’on peut éprouver face au deuil de son animal sont multiples. Chacun réagit différemment face à cet évènement et certaines personnes mettent plus de temps que d’autres à atteindre la phase d’acceptation. L’important est de ne pas minimiser sa douleur et d’exprimer ses émotions auprès d’une oreille attentive.

 
 

Et après ?

 

Faut-il reprendre un nouveau compagnon ? Si oui, quand le faire ? Cette décision demeure très personnelle et doit être réfléchie. La peur de trahir notre animal disparu ou de souffrir à nouveau nous empêche parfois de renouveler l’expérience. Mais il faut également penser aux autres animaux du foyer qui viennent également de perdre un compagnon. Une nouvelle adoption ne doit en aucun cas être motivée par l’espoir de retrouver l’animal disparu. Si vous choisissez un nouveau compagnon de la même race que le précédent, il est conseillé de choisir un animal de couleur et/ou de sexe différent pour éviter de faire un transfert. Enfin, rappelez-vous qu’adopter un nouvel animal ne veut pas dire que vous oubliez votre compagnon disparu même si le processus peut être très déstabilisant. Cela rappelle que, même si l’on a aimé notre animal comme un membre de notre famille, l’animal n’est pas un être humain.

 
 

Sarah Belnez pour Sereni Magazine.