Ils sont scientifiques, responsables politiques, présentateurs météo ou voisin de palier et ont une vision bien à eux du réchauffement climatique. Qui sont les climato-sceptiques ?

 

Le réchauffement climatique et les climato-sceptiques. Image du domaine public.
Le réchauffement climatique et les climato-sceptiques. Image du domaine public.

 

Souvent moqués, les climato-sceptiques ont parfois la vie dure. La raison ? Leur vision du réchauffement climatique qui, selon eux, n’est pas dû aux activités humaines comme l’affirme la majorité des scientifiques, mais à un simple changement de climat régulier sur lequel nous n’avons aucune prise. Si depuis plusieurs mois les médias font moins échos de cette théorie généralement jugée complotiste, l’idée des climato-sceptiques n’a pourtant pas disparue. Aux côtés du géophysicien Vincent Courtillot et du thermodynamicien François Gervais, le géophysicien Claude Allègre, ancien ministre de l’Education nationale, demeure l’un des visages emblématiques du climato-scepticisme en France. Et si un accident cardiaque l’a éloigné du paysage médiatique depuis 2013, l’ancien présentateur Météo de France 2, Philippe Verdier, suit les traces du scientifique. Licencié suite à la parution de son ouvrage climato-sceptique Climat investigation en 2015, Philippe Verdier met notamment en doute les rapports d’évaluation du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), pourtant reconnus et respectés par les professionnels.

 

La théorie du complot comme argumentation

 

S’il se défend d’être un climato-sceptique, Philippe Verdier n’hésite pas à accuser les responsables politiques d’une alliance avec des scientifiques corrompus pour garder les citoyens dans la peur. Pourtant, en multipliant les raccourcis, les amalgames et les comparaisons de mauvais goût, l’ancien présentateur Météo agit comme un véritable complotiste, créateur actif de la peur. Une méthode également appréciée de certains personnages médiatiques comme le candidat républicain à la présidentielle américaine de 2016, Donald Trump. Ce dernier a en effet tweeté que « le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois pour rendre l’industrie américaine non-compétitive » le 6 novembre 2012. Côté Facebook le responsable de la page de la NASA (National Aeronautics and Space Administration) Climate Change répond régulièrement aux climato-sceptiques et complotistes en tout genre. Entre ceux qui lisent les rapports de l’agence américaine en diagonale et ceux qui l’accusent directement de trafiquer les chiffres, le travail ne manque pas. Afin d’expliquer en quelques mots le phénomène du réchauffement climatique et l’implication des activités humaines, la NASA souligne que « les autres planètes de notre système solaire ne réchauffent pas. S’il y a quelques petites preuves d’un changement saisonnier dans des parties du système solaire, il n’y a aucune preuve d’un réchauffement climatique nulle part… Sauf sur Terre ».

 

Sarah Belnez pour Sereni Magazine.